vendredi, octobre 24, 2008

Pierrick

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Publié le : jeudi 16 juin 2005

Découpe d'un cadavre : le salarié débouté
Un employé de restaurant licencié pour avoir amené sur son lieu de travail des objets ensanglantés provenant de la découpe d'un corps, réclamait des dommages et intérêts.
NANCY. - Le conseil des Prud'hommes de Nancy vient de rendre un jugement dans une affaire très singulière mettant en scène un employé d'un restaurant d'entreprise qui avait accepté d'amener sur son lieu de travail un couteau, une scie et des effets maculés de sang, pour faire disparaïtre les indices d'un meurtre.
Nous sommes le 19 août 2003. Daniel P., 50 ans, salarié dans le restaurant d'une importante banque de Nancy, arrive à son travail porteur d'un curieux paquet. A l'intérieur : un couteau de boucher, une scie pour couper les os ainsi que d'autres objets ensanglantés. Il jette le tout dans une poubelle. Quelques instants plus tard l'une de ses collègues les découvre et les ramène à la cuisine. Plusieurs autres salariés, intrigués, vont les manipuler.

Daniel P. décide alors d'avouer à la gérante « l'usage sordide qui a été fait de ce couteau et de cette scie », indique le conseil des prud'hommes.

Corps coupé en deux
En fait, quelques jours plus tôt, son ami Jean-Christophe Lièvre, 29 ans, aurait eu une violente dispute avec un autre jeune pour un « motif très futile », dira à l'époque le procureur de la République.

La dispute tourne très mal, Jean-Christophe Lièvre se saisit d'un accoudoir de canapé en bois et frappe à de multiples reprises le jeune homme, âgé de 22 ans. Il le blesse mortellement à la tête. Daniel P., qui dort au-dessus, est alerté par le bruit. Il aurait accepté de faire disparaïtre le cadavre qui sera découpé, emballé dans des sacs, lesté puis jeté dans la Mortagne. Le corps sera repêché le 18 août.

Immédiatement après ses aveux, Daniel P. est interpellé tandis que les gendarmes venus en nombre perquisitionnent et interrogent les témoins, choqués par ce qu'ils viennent d'apprendre. Daniel P. sera placé en garde à vue puis en détention provisoire du 21 août au 3 octobre. Il tentera de reprendre son travail à sa sortie de prison mais sa direction engagera une procédure de licenciement.

« Plaisanteries sordides »

Devant le conseil des prud'hommes, le 9 décembre dernier, Me Denis Rattaire, avocat de Daniel P. avait estimé que la rupture du contrat de travail intervenue le 19 août puis le licenciement étaient contestables aussi bien en la forme que sur le fond. Son client réclamait à ce titre près de 40.000 euros d'indemnités et de dommages et intérêts.

Il soulignait notamment que ce licenciement était abusif car motivé par des faits « relevant de sa vie privée et n'ayant causé aucun trouble caractérisé à l'entreprise, ni porté atteinte à la notoriété de la société ». Une version bien évidemment contestée par Me Jean-Thomas Kroell, l'avocat de la société.

Le conseil des prud'hommes a retenu dans son jugement les arguments développés par l'employeur. Il relève que même si le salarié « n'a effectivement pas découpé le cadavre sur son lieu de travail », « il a déposé les objets liés au crime et à la découpe du corps sur son lieu de travail et à l'occasion de l'exécution de son contrat de travail ». Le lien avec « la vie professionnelle est donc établi ».
Le tribunal évoque aussi le trouble généré par cette affaire aussi bien pour le personnel de l'établissement que pour la clientèle. Ce malaise aurait provoquer « des questionnements récurrents et pressants ainsi que des plaisanteries sordides qui ont durablement affecté le personnel du restaurant », souligne le conseil des prud'hommes.

Daniel P. a été débouté de l'ensemble de ses demandes. « Cette décision fait fi de la présomption d'innocence » regrettait hier Me Rattaire en rappelant que son client, poursuivi pour « complicité de dissimulation de cadavre » n'avait pas encore comparu devant la cour d'assises.

François MOULIN

Pierrick

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Publié le : mardi 19 août 2003


Macabre découverte dans le Lunévillois

Les techniciens d’investigation criminelle collectent les indices.

Le corps d'un homme découpé en deux morceaux, recouverts de sacs plastique, a été retrouvé hier dans le cours d'eau la Mortagne, à Moyen.

LUNEVILLE. Kevin, un adolescent de 15 ans demeurant à Moyen, un village de 500 habitants de la campagne lunévilloise, en est encore tout bouleversé. « Dimanche, comme souvent en ce moment, nous sommes venus avec mes copains nous baigner dans la Mortagne. Un sac en plastique ressemblant aux sacs d'ensilage des agriculteurs flottait. Nous nous sommes amusés à le pousser avec un bâton. Il était très lourd. »

La petite bande de garçons et filles a continué de plonger comme si de rien n'était, mais le récit de cette mésaventure a intrigué l'oncle de l'un d'eux, qui est retourné à la rivière hier matin. Le sac s'y trouvant encore, il a préféré prévenir la gendarmerie de Gerbéviller.

Peu avant 14 h, les sapeurs-pompiers de Lunéville retiraient de l'eau un premier sac, puis un autre, resté au fond. Les deux avaient été lestés à l'aide de morceaux retirés de la barrière de béton entourant le stade jouxtant cette partie de la Mortagne. Plusieurs sacs en plastique recouvraient les deux parties du corps, coupé au niveau du tronc. Ils avaient été solidement attachés à l'aide de fil électrique.

Malgré le manque de pluie, la Mortagne demeure à cet endroit profonde de plus de deux mètres. L'endroit est particulièrement fréquenté en été, tant dans la journée que le soir, à la fraîche.

Mort depuis trois jours

Placés sous les ordres du lieutenant-colonel Cazenave-Lacroutz, commandant le groupement de gendarmerie de Meurthe-et-Moselle, et du lieutenant Favier, commandant par intérim la compagnie de Lunéville, plusieurs dizaines d'hommes renforcés par des techniciens d'investigation criminelle, ont entrepris les premières recherches, ratissant le lit de la rivière, ses rives et les champs environnants.

L'intervention des plongeurs de la gendarmerie de Strasbourg, un temps envisagée, et celle des maïtres-chiens venus sur place, étaient finalement annulées après examen du contenu des deux sacs par le médecin légiste. Ils recélaient bien l'intégralité de la dépouille d'un homme de race blanche, « relativement jeune », dira plus tard le procureur de la République, Michel Sentile, confirmant l'origine criminelle du décès.

« Des traces en témoignent, la mort remontant à trois jours environ. Il appartient désormais à l'institut médico-légal, où le cadavre sera transféré, d'en établir les causes exactes », a poursuivi le magistrat, l'enquête restant entre les mains de la gendarmerie. Dans l'après-midi, des premières recherches avaient été effectuées sur le registre des personnes disparues.

Sans succès. Le mystère reste donc entier à Moyen, où l'on ignore encore l'identité de la victime et le lieu du crime, même si l'utilisation de matériaux trouvés à proximité du cours d'eau semble vouloir accréditer l'hypothèse que les sacs ont bien été jetés à l'endroit où ils ont été trouvés.

Catherine AMBROSI

Pierrick

chives
Publié le : vendredi 22 août 2003


Corps découpé : les auteurs présumés écroués

C’est dans cette paisible maison de Blainville que le drame s’est noué. Photo Alexandre MARCHI

Les deux hommes ont reconnu les faits au cours de la nuit dernière avant d'être présentés au parquet. Une dispute futile a tourné au plus macabre des scénarios.

NANCY. - Après plus de 24 h de mutisme, quelques heures avant la fin de garde à vue, Jean-Christophe Lièvre a fini par parler. Cet habitant de Blainville-sur-l'Eau âgé de 29 ans, a enfin raconté le drame, la dispute à son domicile de la rue du Bac avec un ami occasionnel, PierrickLecointre, à 3 h dans la nuit de jeudi à vendredi. Les coups ? Il aurait enfoncé la boïte crânienne de sa victime à force d'acharnement, en le frappant avec l'accoudoir en bois d'un canapé.

Daniel Prévost, 50 ans, dormait à l'étage au moment des faits. Alerté par le bruit, il a découvert la scène, le sang. Les deux hommes ont tout nettoyé. Ils ont tenté de cacher le corps, puis de le transporter dans une armoire qui a cédé. Ils l'ont alors caché derrière un canapé. Deux jours d'angoisse. Ils ont finalement eu l'idée de le dissimuler dans des sacs et de les lester au fond de la Mortagne à Moyen. Un endroit qu'ils connaissaient bien pour être allés s'y baigner à de nombreuses reprises au cours des jours les plus chauds. Mais il fallait bien découper le corps pour le faire entrer dans les sacs. Daniel Prévost est boucher dans un restaurant. Ils ont jeté les deux sacs dans la rivière vers midi.

Hier, les deux hommes ont été présentés au parquet de Nancy puis au juge d'instruction. Ils devaient être écroués à l'issue de leur présentation devant le juge des libertés et de la détention. Jean-Christophe Lièvre est mis en examen pour homicide volontaire. Daniel Prévost pour recel de cadavre et destruction des lieux d'un crime.

Le mobile ? Une simple dispute pour un motif « tellement futile qu'on ne peut l'évoquer », commente Chantal Ramey, procureur adjointe à Nancy. « Mais l'auteur présumé ne s'explique pas lui-même comment il a pu en arriver là ».

Lundi, à la découverte des deux sacs contenant le cadavre, les gendarmes avaient déployé un dispositif énorme sur les lieux pour collecter le plus grand nombre d'informations possibles. L'une d'elle s'avérera capitale. Un jeune homme du village de Moyen avait été intrigué par la présence d'un véhicule original près de la baignade. Il avait d'ailleurs mémorisé le numéro d'immatriculation. Le lendemain, un autre témoignage parvenait sur le bureau du patron des gendarmes. Un ex-major de la gendarmerie venait de recueillir les confidences d'un voisin intrigué par le comportement curieux de l'un des deux mis en cause. Les deux informations recoupées ont ainsi permis de mettre la main en moins de 24 heures sur l'auteur présumé du meurtre et son compagnon. Deux individus qui n'avaient jusque-là jamais fait parler d'eux.

Le drame plonge dans la détresse la famille de la jeune victime nancéienne, tout comme celles des deux auteurs présumés. On s'interrogera longtemps sur ce qui a pu transformer une simple dispute en véritable scène de cauchemar.

Didier FOHR

Pierrick

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Publié le : mardi 22 novembre 2005

Quinze ans pour le meurtrier délirant
Jean-Christophe Lièvre, 35 ans, a basculé peu à peu dans la paranoïa délirante. Photo Alexandre MARCHI
Jean-Christophe Lièvre avait sauvagement tué un Nancéien avant de se débarrasser de son corps coupé en deux dans la Mortagne.
NANCY. - En dépit de deux journées de débats, on ne saura jamais exactement comment se sont enchaînés les faits qui ont conduit à la mort de PierrickLecointre, dans la soirée du 14 août 2003, à Blainville-sur-L'eau (54).
L'accusé, Jean-Christophe Lièvre, 35 ans, abruti de neuroleptiques, donne une version qui ne coïncide pas vraiment avec celle livrée par le médecin-légiste, vendredi.
Le mobile ? « Il m'a énervé. , articule tant bien que mal Jean-Christophe Lièvre. Il paraît sincère. Tente de répondre sans détour au président Jean-Michel Perrin. Une chose certaine. L'accusé s'est acharné sur sa victime, avec lequel il entretenait des relations amicales depuis un an ou deux. Lui a asséné des coups violents sur la tête avec l'accoudoir d'un canapé et l'a étranglé. Il lui a porté des coups de couteau aussi, à la gorge, même si ceux-ci, selon le spécialiste de médecine légale, ont été donnés post-mortem.
Quelques heures après sa « furie », Jean-Christophe Lièvre a encore coupé en deux le corps de sa victime, jeté les morceaux conditionnés dans des sacs poubelles dans la Mortagne. Un dernier acte macabre réalisé avec la complicité de Daniel Prevost, 48 ans, poursuivi à ses côtés, pour recel de cadavre. « C'était effroyable une chose pareille. J'étais tétanisé par la peur », lâche l'homme aux traits épais.
« Une caméra dans la dent "
Longiligne, une allure adolescente, Jean-Christophe Lelièvre a l'air hébété. Revient dès qu'il le peut, sur la thèse du grand complot organisé par la mafia. « C'est dommage dans cette affaire, personne ne me croit. Pourtant, on m'a bien inoculé le virus du sida ». D'après son entourage - son petit ami, sa tante, sa mère - la découverte de sa séropositivité l'a définitivement fait basculer dans une paranoïa délirante.
Quelques années plus tôt, il imputait déjà la mort de son grand-père et celle de son père instituteur à des empoisonnements. Dès 2002, ses divagations n'ont plus de limite : un dentiste lui a implanté une caméra dans la dent, les insectes sont chargés de le surveiller pour le compte de forces obscures qui en veulent à sa vie...
Son oncle, dans une déposition poignante, raconte son parcours du combattant pour tenter de l'aider, notamment au cours du printemps qui a précédé les faits, la dizaine de spécialistes, les services psychiatriques d'urgences contactés sans succès... « Je veux dire à la famille de la victime que j'aurais voulu faire autrement », lâche-t-il entre deux sanglots.
« Il aimait Renaud »
« L'irréparable n'a pu être évité », appuie l'avocate nancéienne de la défense, Me Armelle Kolb.
La mère et le jeune frère de Pierrick Lecointre, appelés à la barre pour esquisser le portrait de celui perdu dans des conditions atroces, ne peuvent pas retenir leurs larmes non plus. « Il aimait Renaud, m'écoutait, me conseillait », brosse admirativement le second.
« Quel type d'homme faut-il être pour commettre un acte aussi abominable ? », interroge Me Berna, conseil nancéien des parties civiles.
« Les experts ont retenu l'altération du discernement mais pas son abolition », maintient l'avocat général Jacques Nicolle. « Autrement dit, il pouvait contrôler ses actes. Même un peu », observe-t-il, requérant une peine de 15 années de réclusion à l'encontre de Jean-Christophe Lièvre. Et réclamant 1 mois de prison pour Daniel Prevost. Les jurés ont suivi.

Valérie RICHARD

Pierrick

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Publié le : samedi 19 novembre 2005

Délire meurtrier

Jean-Christophe Lièvre, 35 ans, comparaît depuis hier devant les assises. En août 2003, il avait sauvagement tué un Nancéien de 22 ans à Blainville-sur-l'Eau avant de se débarrasser de son corps coupé en deux dans la Mortagne.

« C'est pas des délires. C'est la réalité. Ils ont réussi à m'empoisonner (... ) Ils m'avaient menacé parce que je ne voulais pas servir de cobaye pour le vaccin contre le sida ». Jean-Christophe Lièvre s'empare de la parole pour la première fois, entame une longue tirade insensée. Longiligne, en sweat à capuche kaki, le trentenaire à l'allure juvénile, s'inscrit en faux contre les précédentes déclarations d'un enquêteur de personnalité, venu témoigner de sa propension à « divaguer ». De ses théories sur un vaste complot orchestré par la mafia, les francs-maçons ou d'autres forces obscures qui veulent attenter à sa vie. Tel ce dentiste qui lui a posé un micro dans la dent, ou ces insectes chargés de le surveiller ( ? ).

L'accusé, 35 ans, la plupart du temps bouche ouverte et regard halluciné, comme abruti par le puissant neuroleptique dont il est gavé, tente de reprendre ses esprits, oppose qu'en 1999 déjà, il a été mis « sous hypnose » par de sombres compagnons dans le but de lui « faire faire des choses ».

Tendance schizoïde mais pas schizophrène

« Jean-Christophe Lièvre n'est ni manipulateur ni calculateur. Plongé dans un abîme dépressif profond, il est engagé dans une lutte mortifère pour trouver son identité », explique le Dr Bocquel, expert psychiatre.

L'avocate de la défense, Me Armelle Kolb, opine du chef. Mal à l'aise avec son homosexualité, « comme une machine à produire de l'angoisse, il a développé un comportement psychotique persécutif de type paranoïaque qui peut aller jusqu'au délire », ajoute le praticien tout en réfutant une schizophrénie au sens médical du terme. Un état encore aggravé en 2002 à la découverte de sa séropositivité. Et par la prise ponctuelle mais massive de stupéfiants et d'alcool.

« Le cas échéant, j'ai le sentiment qu'il ne serait pas passé à l'acte », avance encore le spécialiste en concédant une altération du discernement au moment des faits. « Fondamentalement, il n'est pas agressif ».

Pourtant, le 14 août 2003 à son domicile de Blainville-sur-l'Eau, pour un motif nébuleux, il tue sauvagement PierrickLecointre, 22 ans, avant de se débarrasser de son corps, qu'il a pris de soin de couper en deux, dans la Mortagne.

« Entraîné dans ma chute »



« Vraisemblablement convaincu que sa victime lui voulait du mal », éclaire le psychiatre. « Il n'est pas dans un système logique de pensées », appuie un expert psychologue. Jean-Christophe Lièvre s'est acharné. Le docteur Taneur, médecin légiste, décrit les traces de strangulation présentes sur le cou de la victime, de l'enfoncement de la boîte crânienne provoqué par un objet contondant (en l'occurrence, un accoudoir de canapé).

Les photos de la scène du crime et des sacs découverts le 18 août 2003 par des adolescents à Moyen, circulent parmi les jurés, et la partie civile, très digne tout au long de cette première journée de débats, s'écroule.

La mère de PierrickLecointre ne peut étouffer ses sanglots. Son plus jeune fils tente, lui, de faire face. Leur avocat, Me Berna, les réconfortent. « J'ai commis un acte horrible, mais je ne suis pas un horrible criminel. Je ne trouve pas les mots pour demander pardon à la famille », lâche Jean-Christophe Lièvre. Et de « couvrir » aussi son ami, Daniel Prevost, 47 ans, à ses côtés dans le box, pour le délit connexe de recel de cadavre. C'est lui qui l'a aidé à effacer les traces de son geste. A jeter les restes de la victime dans l'eau. « Je l'ai entraîné dans ma chute. Mais il n'a rien fait ».

Les débats, présidés par Jean-Michel Perrin, reprendront lundi.

Valérie RICHARD

Pierrick

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Publié le : vendredi 18 novembre 2005

Toxicomanie et déchéance

Jean-Christophe Lièvre, 35 ans, sera-t-il en mesure de donner une explication au geste insensé commis dans la soirée du 14 août 2003 ? Rien n'est moins sûr au vu de son état psychologique. Il comparaît néanmoins dès aujourd'hui devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle pour homicide volontaire.

L'affaire avait démarré au coeur de l'été caniculaire avec la découverte de deux paquets ficelés flottant sur la Mortagne à Moyen, des colis contenant les restes d'un corps découpé en deux. Quelques jours d'enquête avaient suffi à remonter jusqu'à Jean-Christophe Lièvre, toxicomane à la personnalité plus que fragile. Interpellé, le jeune homme commençait par nier avant de reconnaître avoir tué chez lui à Magnières Pierrick Lecointre, 22 ans,. Le médecin légiste imputait les raisons de la mort à des manoeuvres de strangulation et d'un traumatisme crânien gravissime causé par des coups à l'aide d'un objet contondant.

Les débats sont prévus sur deux journées.

Au côté de Jean-Christophe Lièvre, incarcéré depuis le 21 août 2003, se tiendra Daniel Prévost, 48 ans, poursuivi pour le délit de recel de cadavre. Petit ami de l'accusé, il l'avait aidé à transporter le corps et à la jeter à l'eau. Lui, comparaîtra libre.

jeudi, octobre 16, 2008

Pierrick où en était ta souffrance ?


Où, quand, comment était ta souffrance ? J'ai visionné le reportage sur Guillaume Depardieu en 2003. Pas de commentaire. Je suis juste touchée, profondément. J'ai vu Johann mon fils, mon petit Prince...Mon bébé mon fils, je peux encore te bercer, mais est ce encore mon rôle ? Je t'aime tant et je voudrai que ce soit encore à moi de te bercer...

dimanche, octobre 12, 2008

50 ans...


.. voilà le cap est passé , il y'a 50 ans à 7h55 Je pointais le bout du nez, ce Samedi 11 octobre 1958, il n'y a que mes parents pour s'en souvenir. Ma grand-mère maternelle "Mémé" j'étais sa 1ere petite fille, Mon grand père paternel "Pépère" "une fille ? ouais ! la fille de mon Dédé tout de même". Bon voici le meilleur mes cadeaux en ce jour de mon cinquant!ème anniversaire... :



J't'ai pas entendu

J'avais déjà gonflé mes seins
Pour ta p't'ite bouche à nourrir
Moi j'étais sûre que t'étais bien
Qu't'avais pas envie d'partir

J'avais déjà gonflé mon corps
Pour qu't'aies pas d'mal à grandir
Moi j'étais sûre que t'étais fort
j't'ai pas entendu mourir

Moi j'étais sûre que mes enfants
N'auraient ni faim, ni mal, ni froid
Même pas l'temps de crier "maman"
Que j'les aurais eu dans mes bras

Je sais même pas si t'as eu peur
J't'ai laissé tout seul souffrir
Est-ce que c'est parce que j'ai pas d'coeur
Qu'j'tai pas entendu mourir


Linda Lemay

mercredi, octobre 08, 2008

Pour toi ma Maman...

Linda Lemay - Une mere

...Maman le mot le plus doux qu'il devrait pour tout le monde être le plus doux à prononcer....

mardi, octobre 07, 2008

Mon grand garçon,


Mon Pierrick, tu me manques tant ! J'ai acheté des fleurs pour toi, elles sont dans le coffre de ma voiture. Tu t'en fou n'est ce pas ? ça te fait rien des fleurs sur un bout de terre au dessus de ton corps, là, déposé en transition. Quand je suis prés de toi, au dessus de ce rectangle de terre, alloué, je sais cette boite de bois dans ce caveau de ciment dedans il y a toi, en morceaux, méconnaissable. Je voudrais te voir encore, encore. Voir ton visage... Te toucher, te sentir... Mon Pierrick d'amour, mon grand, mon chéri, ma puce, ma crevette... Je suis si triste...

dimanche, octobre 05, 2008

Gilles mon amour...


Je t'aime tant mon homme chéri, mon mari, je suis amoureuse, fière d'être ta femme, fière d'être près de toi. Je t'aime tu m'émeus je t'admire, j'aime tant ça, t'admirer ! mes sens sont en éveil près de toi, plus que tu ne peux l'imaginer. Gilles je t'aime comme je n'ai jamais aimé un homme. Tu es ma révélation, je veux vivre avec toi jusqu'à la fin des temps...

samedi, octobre 04, 2008

vendredi, octobre 03, 2008


Message d'origine de la discussion :
posté le
11/03/05 à 12:25
par : pierrickou
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Mon fils assassiné
Ce n'est guère joyeux aujourd'hui, je voudrai me rendre sur la tombe de mon Pierrick mais j'ai eu un accident de voiture et j'attends ma nouvelle voiture. La neige a fondu.Tant qu'elle était là recouvrant la tombe de son manteau immaculé, je ne voulais pas piétiner autour de ce rectangle qui nous est concédé gratuitement en attendant que la justice nous permette de faire selon les volontés de Pierrick c'est à dire : insinération et les cendres en Normandie. C'est ainsi il en avait parlé à son frère Johann tout en retapant le studio de Johann. Il était si courageux si papa poule avec son frère de 15 mois son cadet. Il était l'aîné d'une fatrie de 4.lui 22 ans le 3 août 2003 quelle joie ce fut cet anniversaire avec vos amies respectives vos souvenirs d'enfance, vos frasques enfin avouées sans crainte. Que nous avons ri ! Tu riais mon Pierrick tu allais mieux, décidé à affronter tes démons, tes douleurs enfouies , plein de projets pour ta renaissance. Je suis partie en vacances avec les petits Gaêl et Nolwen te laissant à tes démarches pour ta formation d'aide-soignant. J'allais te manquer tu me l'a dit et je suis tout de même partie parce que je ne pouvais ne penser qu'à toi déjà si grand et pourtant...